Le 1er mars 2021 nous débutions avec Me Christophe Lèguevaques une semaine de Cour d’assises avec à Versailles. Nous avions la lourde tâche représenter des parents et leurs deux petites filles victimes de viols et d’agressions sexuelles incestueuses à répétition, commis par leur « tonton policier » entre leurs premiers mois de vie (3 mois et 15 jours exactement) et leurs neuf ans…

Lien vers l’article de La Dépêche du Midi.

Une vingtaine de victimes étaient identifiées par les enquêteurs et plusieurs membres d’un réseau pédocriminel mis en examens et renvoyés devant différentes cours d’assises.

Dans ce terrible dossier l’âge « préféré » du pédocriminel accusé était entre 0 et 2 ans, pour empêcher à l’enfant de se débattre et de se plaindre auprès d’un adulte. Alors que nous pensions de tels actes impossibles sur de si jeunes enfants, ils sont malheureusement extrêmement courants. Qu’il s’agisse d’inceste ou d’actes pédocriminels, les statistiques retiennent 1 enfant sur 10 en ayant été victime. C’est dire l’importance sociale du problème et la nécessité de porter la voix des victimes.

Ces actes imposent bien sûr une vigilance particulière, puisque le criminel portera en pratique le masque de la confiance pour arriver à ses fins.

Après beaucoup de travail nous espérons avoir été à la hauteur pour les victimes que nous représentons, afin d’aider simplement que justice soit faite. Car leur vie ne leur sera pas rendue.

Lien vers l’article du Parisien

Le vendredi 5 mars 2021, la semaine d’assises se terminait enfin. Était prononcée la sentence de 18 années fermes de réclusion criminelle pour l’auteur de ces actes ignobles, ayant écœuré jusqu’aux gendarmes et psychiatriques les plus chevronnés.

C’était pour moi un honneur de représenter cette famille de victimes, que je remercie pour sa confiance et dont la reconnaissance a été le plus beau des cadeaux après cette épreuve. Car on ne ressort pas indemne de ce genre de dossiers. Tout mon soutien à elles dont le chemin de la reconstruction ne fait que commencer.

Je resterai très touché de la bienveillance entre les familles de victimes, mais aussi entre les confrères des parties civiles, de la défense, les enquêteurs et les magistrats du parquet ou du siège.

Notre système judiciaire en est sorti grandi.

Une peine et un maximum légal certainement trop faibles (sans parler des remises de peine…), mais des obligations complémentaires à la hauteur : maximum de la période de sûreté, 20 ans d’obligation de soins, destruction des scellés ou interdictions d’entrer en contact avec les victimes et auteurs des faits, etc.

Les victimes on pu bénéficier d’une écoute attentive de la part de la justice dans ce dossier d’agressions sexuelles, ce qui n’est pas peu dire et à une réelle valeur.

Si on ne peut changer la noirceur de l’être humain, on peut au moins féliciter la modification progressive de notre société qui lève peu à peu l’un de ses plus grands tabous, celui de l’inceste.

Le combat continue avec Christophe Lèguevaques et Mètis Avocats.






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